La mémoire de l’épidémie de SRAS en 2003 se met à hanter mes nuits. Et l’importance de disposer de ce matériel pour approcher les patients atteints n’a de cesse de m’envahir. « Me prendre la tête ». Car il s’agit bien du virus SRAS Cov 2, et non pas de Covid, mot qui lui, désigne une nouvelle maladie : je suis biologiste, je parle virus. Même si le Cov 2 est un peu moins méchant que le Cov 1, il paraît au moins aussi contagieux.

Le mot Covid, médiatique, a été imposé par la délégation chinoise à l’OMS

En 2009, pour la grippe H1N1 (d’origine porcine et née au Mexique), le ministère de la santé nous avait distribué rapidement ces masques. Cette épidémie avait été bien appréhendée : je me souviens qu’au CHU de Nantes, quelques semaines, voire quelques mois avant l ‘arrivée du virus, des salles avaient été techniquement préparées pour l’accueil des futurs malades.

Je compte les masques, 20 FFP2, et quelques jours après, j’en récupère une dizaine de la part d’une sympathique infirmière en congé maternité, cadeau : 30 masques en tout.

C’est mon trésor.

Je peux équiper les préleveuses, et ceci jusqu’au 15 avril, où nous avons reçu (enfin !) des beaux masques tout neufs.